1. GENERALITES ET CARACTERE
    
   Le Bouvier Bernois est un chien de montagne, un « rustique » qui peut vivre été comme hiver à l’extérieur. Mais il adore également se prélasser aux pieds de ses maîtres, et goûter aux plaisirs simples de la vie de famille. Ne l’en privez pas, il en serait malheureux.
    
   Le chiot Bernois est « craquant » ! Véritable peluche, il sait se faire enjôleur. Pas facile donc de lui résister, d’autant qu’il se montre naturellement enclin à réclamer des câlins. C’est ce que l’on désigne par le « syndrome de la patte ». Dès l’âge de 3 ou 4 mois, il va spontanément tendre la patte : ce geste est sa façon à lui de manifester son besoin d’affection, il a envie que l’on s’occupe de lui. Il peut d’ailleurs se montrer très « pot de colle », mais on lui pardonne bien volontiers car c’est pour ainsi dire sa « marque de fabrique » !
    
   Cela représente d’ailleurs peut être la seule difficulté : les maîtres les plus faibles vont avoir tendance à se faire piéger en lui cédant trop facilement ! Non que le Bernois soit particulièrement frondeur ou rebelle, mais il pourrait bien profiter de la situation et chercher à se comporter en chef de meute. Cas que l’on rencontre plus souvent chez un mâle, naturellement plus dominant que la femelle.
    
2. EDUCATION
    
   Eduquer un chiot Bernois semble à la portée de tous, c’est une question de bon sens : constance dans les demandes, cohérence de la famille dans le comportement éducatif, fermeté tout en douceur -nous proscrivons évidemment toute punition corporelle, inutile et dangereuse, il faut savoir que la main n’est QUE pour donner des caresses, si elle sert également à frapper, comment voulez-vous que votre toutou fasse la différence ?-… Un simple « NON » prononcé avec conviction suffit à lui faire comprendre que l’on n’est pas d’accord. Inutile de répéter l’interdiction en permanence. Intelligent, le Bernois comprend rapidement ce que l’on attend de lui, pour peu que l’on soit constant et logique dans ce qui est ou non autorisé. Attention, si vous grondez votre chiot pour une bêtise qu’il a faite en votre absence, cela n’est d’aucune utilité car le chiot ne saura pas associer votre réaction à un acte passé. La réprimande n’a d’effet que si vous le prenez sur le fait. Ceci est valable en particulier sur les problèmes de propreté. On ne réagit pas lorsque l’on découvre une petite « flaque » ou un « popo » déposé hors de votre présence. Par contre, si votre chiot se soulage sous vos yeux à l’intérieur de la maison, vous pouvez protester par un « NON », tout en le mettant dehors afin qu’il fasse l’association.
    
   Habituez-le également à voir du monde, et à se confronter avec toutes sortes de situations (dans la limite du raisonnable évidemment !). Votre chiot s’imprègnera très rapidement de contextes différents, de personnes et d’animaux rencontrés, et cela lui permettra de se construire « socialement ». Sachez que la plupart de ses repères environnementaux sont assimilés avant l’âge de 6 mois.
    
   Le maître qui se sent dépassé peut se faire assister en prenant quelques leçons dans un centre d’éducation canine. De plus, votre boubou sera très content de rencontrer des congénères, ce qui est indispensable à sa socialisation.
    
   Petite précision pas forcément évidente pour tout le monde : le chien ne sait pas vivre en démocratie, toutes les études faites sur les canidés sont unanimes à ce sujet. Donc, l’équation est simple : ou vous êtes le maître de votre chien, ou il sera le vôtre ! Il n’existe pas de position intermédiaire. Dès son arrivée à la maison, le chiot a besoin de connaître sa place au sein de sa nouvelle « meute ». Si vous ne parvenez pas à lui faire sentir que vous êtes le chef de meute et décidé à le rester, il essaiera rapidement de s’octroyer cette place.
    
   Les premières semaines à la maison sont donc capitales dans l’éducation du chiot et, bien souvent, conditionnent vos relations futures. Gardez donc toujours à l’esprit qu’il est très difficile de revenir sur une mauvaise habitude prise dans les premiers temps de votre relation.
    

 

1. INSTALLATION
    

 
A son arrivée, votre chiot sera installé tout de suite dans son nouveau domaine pour qu’il s’y adapte rapidement et prenne de bonnes habitudes. Aidez-le à faire connaissance avec son nouveau cadre de vie, sans le contraindre ni l’effrayer. Laissez-le flairer un peu partout, mais si des endroits sont dangereux ou interdits (escalier par exemple), empêchez-le d’y accéder en fermant les portes ou en installant une barrière. Ne jouez pas avec lui dans la maison si vous ne voulez pas qu’il en prenne l’habitude. Et en règle générale, ne lui accordez pas bébé ce que vous lui interdirez une fois adulte !
 
Habituez rapidement votre chiot à rester quelques temps tout seul, en augmentant progressivement les intervalles d’absence, même s’il pleure au début (tout en le laissant dans un endroit sécurisé évidemment). Cet apprentissage est nécessaire si vous voulez qu’il acquière une certaine autonomie vis-à-vis de vous plus tard.
 
Il est aussi utile de faire voyager votre chiot très tôt en voiture, même s’il est malade les premiers temps. Par contre, il est fortement déconseillé de laisser votre chiot seul à l’intérieur d’un véhicule, les vols de chiens de race étant de plus en plus nombreux. Si vous êtes malgré tout dans l’obligation de le laisser quelques minutes, n’oubliez surtout pas de vous garer à l’ombre et d’entre-ouvrir les vitres.
 
Ne faites pas marcher votre chiot dans la rue avant l’âge de 3 mois environ. A cet âge, il peut être entraîné au port du collier et de la laisse, tout d’abord dans le jardin afin qu’il s’y habitue sans contrainte et sans prendre cela pour une punition.
 
SON COIN : Attribuez-lui un coin bien à lui ou il trouvera un coussin ou une couverture. Ne l’installez pas dans un endroit de passage. A proscrire matelas et toute sorte de couche moelleuse, c’est très mauvais pour son dos.
 
N’en faites pas un chien de canapé (ou de lit) car malgré les apparences, il en sera malheureux, et de plus c’est une très mauvaise idée d’un point de vue « hiérarchique », le chien ne sachant plus quelle est sa position au sein de la famille (le canapé étant le privilège  de l’humain chef de meute) – voir chapitre éducation.
 
Si vous prévoyez de faire dormir votre boubou dehors 
EN ETE : réservez-lui  un coin à l’ombre et de l’eau fraîche en permanence
EN HIVER : Une bonne niche abritée du vent, des courants d’air et de l’humidité. Toutefois, assurez-vous bien qu’il ait l’instinct de se mettre à l’abri. Sinon, rentrez-le en sous-sol, garage ou cellier lors des grands froids.
 
Si vous devez garder votre Bernois à l’intérieur
Evitez impérativement les pièces surchauffées, le Bernois est malheureux dès que la température ambiante dépasse les 15-20°C.
 

1. PROPRETE
    
   Un chiot doit sortir après chaque repas et après chaque sieste. En général, c’est à ces moments-là qu’il a besoin de se soulager.  Si vous le voyez tourner en rond et chercher un endroit, sortez-le (de préférence toujours par la même porte pour qu’il associe les évènements), mettez-le sur l’herbe et félicitez-le après son pipi ou popo ! Il comprendra vite votre satisfaction et s’exécutera de lui-même au bout de quelque temps (très variable d’un chiot à l’autre !). Pour info Don Diego a été propre jour et nuit à 8 mois, mais pas d’inquiétude il reste une exception à la règle qui est de l’ordre de 4 à 5 mois !
    
2. HYGIENE ET SANTE
   ARTICULATIONS
   Votre chiot Bernois fait partie de la famille des Molossoïdes. Il  va multiplier par 100 (voire plus) son poids de naissance en l’espace d’un an. Imaginez l’impact sur son ossature et ses articulations ! D’où la nécessité absolue de préserver et de ménager celles-ci pendant toute la durée de sa croissance, en attendant la fortification complète du squelette. Tout d’abord, voici une liste non exhaustive de ce qui est à proscrire absolument pendant cette délicate période de croissance, afin d’éviter toute déformation des aplombs :
    
3. Empêchez votre chiot de monter ou descendre des escaliers, de sauter d’un endroit élevé (chaise, voiture…)
4. Pas d’appui avec votre main pour forcer le chiot à s’assoir
5. Il ne doit pas se tenir debout sur ses pattes arrière (lui apprendre très tôt le « pas sauter ! »)
6. Ne pas tirer de force un objet qu’il tient dans sa gueule au risque de déplacer sa dentition
7. Ne pas le forcer à courir, pas de longues promenades : on préconise 5mn de promenade par mois d’âge, pas plus. Ainsi un chiot de 3 peut se promener au maximum 15mn, à 4 mois 20mn etc.
8. Ne pas le soulever par les pattes avant. Si vous devez le porter, passez-lui les mains sous le ventre (mais portez-le le moins possible).
9. Pas de jeux sur le carrelage ou autres sols glissants.
    
   Le Bouvier Bernois est à l’origine un chien d’utilité. Si vous êtes sportif, entraînez-le progressivement à vous suivre, mais seulement à partir d’un an.
    
   Pour nos amis Suisses, le Bernois est aussi un chien de trait. Il est formellement déconseillé d’atteler votre boubou avant l’âge de 24 mois si vous désirez lui faire pratiquer cette discipline.
    
   Prenez donc garde :
    

 
VACCIN ET VERMIFUGE
 
Votre chiot vous est confié après avoir reçu son premier vaccin et après avoir été vermifugé à plusieurs reprises.
 

• 3 semaines après la première injection, il devra avoir son rappel (demander conseil à votre vétérinaire). Evitez de trop sortir votre chiot avant ce premier rappel, et surtout de ne pas le laisser en contact d’autres animaux. Il est également conseillé de garder votre boubou au chaud et à l’abri les quelques jours suivant le vaccin.
• Jusqu’à l’âge de 6 mois, il devra être vermifugé chaque mois (environ une semaine avant le rappel du vaccin). Ensuite, deux fois par an suffiront.
   
  Par la suite, si vous le souhaitez nous vous conseillerons sur les vaccins non obligatoires mais fortement recommandés.
   
  PUCES ET TIQUES
   
  Il existe des produits vendus chez le vétérinaire ou en pharmacie, qui sont très efficaces contre ces intrus. Colliers (genre Scalibor), pipettes (Frontline, Advantix…) constituent un barrage efficace contre ces parasites.
   
  FOURRURE ET BAINS
   
  Le Bouvier Bernois a un poil autonettoyant. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille négliger les petits détails de son entretien.
   
  Un brossage régulier (au moins une fois par semaine) avec une brosse adaptée est nécessaire. Le poil doit être brossé dans tous les sens, sous le ventre, la queue, en insistant sur les franges des pattes et des oreilles qui ont tendances à former des nœuds. Votre Bernois risque de faire des mues (mais pas obligatoirement, Don Diego n’en a jamais fait). Dans ce cas, le brossage devra être plus fréquent et plus soutenu pendant cette période afin d’accélérer le processus.
   
  De temps en temps, un bain peut être donné, si Médor est vraiment sale, mais cela n’est pas indispensable à partir du moment où les brossages sont bien réguliers (sauf bien sûr en cas de baignade en eau de mer. Dans ce cas au minimum un rinçage soigneux est obligatoire). Utiliser pour le shampoing un produit adapté.
   
  6– ALIMENTATION
  Dernier chapitre mais pas des moindres…
   
  Votre chiot a été sevré avec des croquettes de la marque…..
  Nous vous conseillons de continuer à utiliser ce type de croquettes, très équilibré, durant sa croissance. La ration journalière sera calculée en fonction du poids et de l’âge du chien. Il est important de respecter les indications du fabricant et de ne surtout rien donner d’autre, surtout pas de restes de repas ou autres sucreries.
   

  
Tout comme vous devez veiller à ses articulations, vous devez veiller également à ne pas trop le faire grossir. Il vaut mieux un chiot un peu mince la première année, qu’un chiot obèse dont le surpoids fatiguera ses aplombs. En effet, malgré sa taille, il reste un bébé fragile dont la structure osseuse peut subir des lésions sous un poids trop important.
 

• LES REPAS

 
Jusqu’à l’âge de 6 mois, votre chiot doit prendre 3 repas par jour en diminuant progressivement la ration du midi. A partir de 6 mois, il sera à deux repas par jour, et ce toute sa vie. Nous déconseillons fortement de ne donner qu’un unique repas afin de limiter les risques de torsion d’estomac. De même, ne laisser pas les croquettes « à volonté ». Si Boubou les boude exceptionnellement, retirez-lui sa gamelle et représentez-lui à son prochain repas.
 
Petite astuce pour éviter que votre chien ne se contorsionne pour atteindre sa nourriture : investissez dans un rehausseur avec 2 gamelles qui peut se régler en hauteur au fur et à mesure de sa croissance. Ceci toujours dans le but de soulager les articulations et d’éviter à terme de mauvaises postures.
 
Et bien entendu, mettez toujours de l’eau fraîche et propre à sa disposition. Lavez soigneusement et régulièrement les récipients servant à son alimentation.
   
Voici un tableau récapitulatif des doses à donner selon l’âge et le poids. Ce tableau n’est bien sûr qu’indicatif et vous pourrez l’adapter vous-même.
 

	2 à 4 mois	5 à 7 mois	8à 12 mois
	(en 3 repas)	(en 2 ou 3 repas)	(en 2 repas)
5 kg	210
7,5 kg	270
10 kg	340
12,5 kg	400
15 kg	400
17,5 kg	450	480
20 kg	450	520
22,5 kg	500	550
25 kg	500	600
30 kg	550	650
35 kg		650	600
40 kg		700	600
45 kg		700	650

 
Vers l’âge de 10 à 12 mois, en fonction de la croissance de votre boubou, vous pourrez le passer à l’alimentation pour adulte.
 
Voici une courbe de poids approximative. Pesez votre chiot, montrez-le au vétérinaire pour qu’il vous donne son avis ou appelez nous afin que nous en parlions. Mais ne tombez pas dans le piège de le peser tous les jours ! Une pesée par semaine devrait suffire si Boubou évolue correctement.

Poids d'un chiot Bernois en KG par mois
Age en mois	1	2	3	4	5	6	7	8	9	10	11	12
Minimum	2,5	6	11	15	20	25	30	34	36	37	38	39
Moyenne	3,6	8	14	20	26	32	36	39	41	42	44	45
maximum	4,5	11	17	26	33	38	42	45	47	49	51	52